Dans cet article, nous partageons nos observations et quelques conseils à propos de la culture de l'orchidée en laine de roche, un substrat inerte aux divers avantages.
Les indications décrites ci-dessous sont basées sur des expériences personnelles ; il est nécessaire d'expérimenter en fonction de ses propres observations mais aussi de ses conditions de culture.
La laine de roche
La laine de roche que nous proposons est fabriquée principalement à partir d’une roche volcanique, le basalte. Il s'agit ainsi d'un substrat totalement inerte tant chimiquement que biologiquement. Le traitement à 1 500°C nécessaire à la fabrication de la laine de roche
élimine tout risque de contamination par des agents pathogènes d’origine fongique, bactérienne, ou autre. Par ailleurs, ce substrat ne contient aucun pesticide.
Les avantages et inconvénients
Comme toujours, la solution de culture sur laine de roche a son lot d'avantages mais également quelques inconvénients. Nous allons citer les principaux ici.
Avantages
Ce substrat étant inerte, il ne se détériore pas avec le temps. Les rempotages ne seront ainsi pas nécessaire aussi fréquemment qu'avec la sphaigne, les écorces de pin, etc..
Lorsqu'un rempotage s'avère utile (lorsque la plante est trop volumineuse pour le pot), il suffit de transplanter dans un contenant de taille supérieure et de combler le vide avec des cubes de laine de roche supplémentaires. Inutile de déranger les racines.
Cette culture permet également d'apporter une grande précision sur les apports en nutriments aux plantes. Cela signifie qu'avec une bonne culture, la croissance est mieux maitrisée et accélérée.
La laine de roche propose une excellente capacité de rétention ; cela permet de diminuer les arrosages. Économie de temps, d'eau et d'engrais.
Inconvénients
L'utilisation de la laine de roche demande une complète maitrise de la culture ; l'eau, le pH et l'engrais doivent minutieusement être contrôlés. Elle s'avère donc assez technique et non conseillée aux débutants.
La rétention d'eau est à la fois un avantage certain mais peut devenir rapidement un inconvénient, surtout si les conditions de culture ne sont pas adaptées. En effet, si les arrosages, les températures et la luminosité ne sont pas maitrisés, l'excès d'eau peut vite être fatal aux plantes. On peut comparer cela à la culture en sphaigne.
En conclusion, on retient que la culture en laine de roche permet de faire de belles économies et d'être précis sur les apports nutritifs des plantes, ce qui peut accélérer la croissance (et ainsi donner des plantes fortes). Mais elle est également technique et demande de maitriser parfaitement sa culture.
Cultiver en laine de roche
Les recommandations suivantes sont, comme indiqué en début d'article, basées sur des expériences propres à nos conditions. Comme toujours dans la culture des orchidées, il est essentiel d'observer et d'expérimenter par soi même pour ensuite adapter certains aspects de la culture au besoin.
Les cubes de laine de roche proposés sur notre boutique en ligne sont disponibles en deux formats : 1x1x1cm ou 2x2x2cm. C'est en fonction de la plante cultivée que nous conseillons de choisir l'un ou l'autre.
Par exemple, pour des jeunes Phalaenopsis, nous utilisons le format 1x1. Pour des Phalaenopsis plus avancés, nous passons en 2x2 afin d'apporter une aération plus importante au niveau des racines.
Nous conseillons d'humidifier la laine de roche avant l'utilisation ; manipulée sèche, elle peut provoquer de légères démangeaisons.
Pour cela, utiliser de l'eau douce (comme de l'eau osmosée) dans laquelle nous allons apporter de l'engrais (pour atteindre environ 600us pour le Phalaenopsis) et un pH de 5.5 à 5.7 maximum. Nous recommandons l'engrais Peters pour la culture en laine de roche.
Que ce soit lors d'une mise en pot de sorties de flacon ou de rempotages de plantes préalablement cultivées dans d'autres substrats, l'idée est la même : nettoyer au maximum les racines afin de ne rien laisser ou le moins possible (gélose, ancien substrat ou racines détériorées).
Les anciennes racines et celles qui ne sont plus actives (l'extrémité n'est pas verte lorsque la racine n'est plus active) doivent être éliminées.
Choisir un contenant adapté à la taille de la plante et des racines présentes et y placer la plante pour venir combler avec la laine de roche.
Nous laissons un rebord d'un à deux centimètres, cela permet aux nouvelles racines de ne pas sortir du pot (le plus souvent).
Lorsque la plante et le substrat sont placés, saupoudrer le pot avec le stabilisateur de sol riche en calcium et magnésium qui permet de maintenir un pH adéquat. Cette opération est à renouveler trois à quatre fois par an, en fonction de la plante cultivée (calcicole ou non) et de l'engrais (apport en CalMag ou non) et du stabilisateur lui même.
On peut ensuite arroser par dessus afin de faire pénétrer le stabilisateur dans le pot.
Pour la suite, il s'agit de cultiver comme vous le faites habituellement (chez nous, ça sèche entre deux arrosages). Veillez simplement à toujours avoir un pH entre 5.5 et 5.7 et une eau engraissée en fonction de vos conditions et de la plante.
Par exemple, dans notre article où nous décrivons notre culture du Phalaenopsis de la sortie de flacon à la floraison, nous indiquons apporter 12 heures de lumière par jour (minimum) toute l'année. Des températures de climat chaud et des apports en engrais à chaque arrosage.
Bonne culture !
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